Julie Coulombel
Julie Coulombel
L'endométriose est une affection inflammatoire et de longue durée (chronique) dans laquelle un tissu similaire à la muqueuse de l'utérus se trouve ailleurs dans le corps. On estime que cette maladie touche 10% de femmes en âge de procréer en France.
Chaque mois, ce tissu réagit au cycle menstruel de la même manière que la muqueuse de l'utérus. La muqueuse s'accumule, puis se décompose et est suivie de saignements.
Mais contrairement à la muqueuse de l'utérus, qui quitte le corps sous forme de règles, le tissu n'a aucun moyen d’être évacué correctement. Les cellules vont se détacher et être pourvoyeuses d’une réaction inflammatoire et donc de douleurs.
On peut le trouver dans de nombreuses zones différentes du corps, notamment :
Si l'endométriose se trouve généralement dans la cavité pelvienne, elle est parfois présente dans d'autres parties du corps, comme les poumons, le diaphragme...
Les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre. Certaines personnes sont dites asymptomatiques, c’est-à-dire qu’elles ne présentent aucun symptôme.
Les douleurs de règles cédant avec un simple antalgique, ne doivent pas faire penser à de l’endométriose. Celles qui doivent alerter, sont les douleurs qui reviennent chaque mois, de plus en plus intenses, avec plus ou moins un absentéisme, et dont l’antalgique simple ne suffit pas à calmer les douleurs.
Les symptômes peuvent être associés à vos règles ou à un certain moment du cycle menstruel, mais peuvent aussi être en continus.
Les symptômes ne reflètent en aucun cas la quantité de tissu d'endométriose présente chez une personne. Une petite quantité peut être plus douloureuse qu'une grande quantité, et inversement !
L'endométriose peut être difficile à diagnostiquer car les symptômes peuvent varier considérablement et de nombreuses autres affections peuvent provoquer des symptômes similaires.
Consultez votre médecin généraliste ou votre gynécologue si vous avez des symptômes afin qu'il puisse essayer de vous aider. Tenir un journal des douleurs et des symptômes peut vous aider à décrire à votre médecin ce que vous ressentez.
Si votre médecin soupçonne la présence d'une endométriose, des examens complémentaires devront être réalisés pour localiser les zones atteintes.
La cause de l'endométriose est inconnue, mais il existe plusieurs théories.
Nous parlons de menstruation rétrograde lorsque la muqueuse utérine (endomètre) s'écoule en sens inverse à travers les trompes jusque dans l'abdomen, au lieu de quitter le corps sous forme de règles.
Dans le cas de l'endométriose, nous pensons que ce tissu, qui n’arrive pas à être évacué, finit par s’implanter et former des lésions. Les menstruations rétrogrades se produisent chez la majorité des femmes. Il reste donc à comprendre pourquoi certaines femmes sont capables d’évacuer ces cellules, alors que d’autres développent la maladie.
Actuellement, nous savons que certains gènes prédisposent à l’endométriose et qu’il existe une transmission mère-fille. Ces derniers n’ont pas encore été découverts. Des gènes candidats ont néanmoins été identifiés, ce qui permet de faire avancer les études dans ce sens.
Il est de même, à ce stade, impossible de prédire si la mère va transmettre ou non la maladie. Nous pouvons en revanche estimer que sa fille aura plus de risque de développer de l’endométriose, comparé à une autre patiente sans antécédents familiaux.
Bien que cela reste inexpliqué, une autre théorie explique que les cellules d'endométriose peuvent passer dans la circulation sanguine ou le système lymphatique (réseau de vaisseaux et de glandes du système immunitaire).
Cela pourrait expliquer comment, occasionnellement, les cellules se retrouvent à distance, dans des endroits tels que les poumons.
La métaplasie est le processus par lequel un type de cellule se transforme en un autre pour s'adapter à son environnement. C'est ce développement qui permet au corps humain de se développer dans l'utérus avant la naissance.
Il a été suggéré que certaines cellules adultes pourraient conserver cette capacité à se transformer. Lorsque le sang menstruel pénètre dans le bassin pendant les règles, il peut les inciter à se transformer en cellules endométriosique.
Certaines toxines présentes dans l'environnement pourraient représenter un facteur de risque à l’endométriose, comme les dioxines (polluants organiques), qui affectent le système immunitaire et l'appareil reproducteur.
Des études ont montré que lorsque des animaux étaient exposés à des niveaux de dioxine, ils développaient une endométriose.
Cette théorie n'a pas encore été prouvée pour les humains.
Les symptômes de l'endométriose comprennent la douleur, et l'infertilité. Dans certains cas, l'endométriose peut entraîner des adhérences ainsi que des kystes.
Bien que de nombreuses femmes atteintes d'endométriose soient capables de tomber enceintes naturellement, l'endométriose ne crée pas un environnement favorable à la fécondation. C’est pourquoi il est souvent recommandé par les médecins, de ne pas faire tarder la première grossesse.
Si vous avez un projet bébé, n’hésitez pas en parler à votre médecin qui sera vous offrir les décisions les plus adaptés en fonction de vos désirs et de votre parcours.
Les autres complications comprennent la formation de :
-d'adhérences - tissu cicatriciel qui peut « coller » les organes entre eux par phénomènes inflammatoires
-des nodules, kystes endométriosiques - kystes pouvant contenir du liquide, du sang, des caillots et pouvant parfois devenir de taille importante et être très douloureux.
L’objectif de la consultation ostéopathique ne sera pas de guérir l’endométriose, mais plutôt de diminuer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie de la patiente.
L’inflammation, due aux cellules de l’endomètre retrouvées en dehors de l’utérus, est pourvoyeuse d’adhérences entre les tissus qui entourent les organes, mais également de stase entre ces derniers, de lombalgies, de douleurs sacrées et coccygiennes, de troubles digestifs (ballonnements, crampes, troubles du transit, etc)… La consultation se tournera surtout sur l’aspect fonctionnel de la maladie.
Par exemple, si l’endométriose est localisée au niveau des ligaments utéro-sacrés (entre l’utérus et le sacrum), il est possible que l’ostéopathe retrouve une perte de mobilité au niveau de l’utérus, ainsi que des dysfonctions ligamentaires. Cela pourrait augmenter le phénomène inflammatoire, la congestion pelvienne et donc les douleurs.
Redonner de la mobilité aux tissus est indispensable pour diminuer la sensibilité, mais aussi les troubles digestifs. L’objectif est de limiter au maximum les adhérences conséquentes à l’endométriose, et le caractère inflammatoire de la patiente.
L’ostéopathe va travailler la mobilité et la motilité des viscères (digestifs : péritoine, intestin grêle, colon, vessie…, et gynécologiques : utérus et annexes). De même, un travail sur la colonne vertébrale et le bassin est primordial, du fait de leur lien très étroit avec le système génital féminin (nombreuses attaches musculaires, ligamentaires et fasciales).
Examiner et normaliser les muscles, au besoin, est tout aussi important. Nous pouvons noter le périnée, le piriforme, le psoas, le diaphragme par exemple. Leurs liens anatomiques avec les organes abdomino-pelviennes sont très étroits, et si des tensions existent à ce niveau, cela influencera les organes et donc les douleurs ressenties par la patiente.
Par ailleurs, libérer les tensions du petit bassin peut avoir un impact sur le système hormonal (action régulatrice), par le fait de la normalisation de l’état de tension de toutes les structures qui permettent le soutien du système hormonal. L’ostéopathie n’augmentera ni la sécrétion hormonale, ni la circulation.
De nombreux conseils seront également apportés lors de la séance : prise en charge du stress, qui peut moduler le ressenti des patientes de manière négatif, alimentation anti-inflammatoire, pratique sportive…
Ainsi, l’ostéopathe peut avoir un impact sur les troubles digestifs, gynécologiques, musculo-squelettiques, musculaires, mais possiblement aussi sur troubles de la fertilité (via le système hormonal) que peut présenter une femme souffrant d’endométriose.
Durant l’anamnèse détaillée de la patiente, l'ostéopathe procède à une analyse approfondie : description des douleurs, depuis combien de temps, circonstances et les moments où elles surviennent, et recherche d’éventuels antécédents (chirurgicaux, médicaux, traumatiques, obstétriques).
Ensuite, l'ostéopathe réalise un examen clinique, à la recherche d'une perte de mobilité ostéoarticulaire et de modifications tissulaires au niveau de l’abdomen.
Le traitement ostéopathique peut commencer.
Il comprendra le plus souvent un traitement des zones viscérales et pelviennes, des manipulations ostéoarticulaires, musculaires et ligamentaires.
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